Ce qui saute aux yeux lorsqu’on rencontre Johann, c’est justement son regard espiègle. Le scénariste-réalisateur de 39ans a le don de rendre passionnant n’importe quel sujet, mêlant humour et humilité. Pour lui, les vêtements servent à « montrer qui on est et raconter ce que l’on a vécu ». Et quand on le voit, on l’imagine avoir vécu mille vies.
Peux-tu te présenter ?
Je m’appelle Johann, j’ai 40 ans, je vis à Paris depuis 18 ans. Je sais très bien imiter le gorille, faire parler mon chat et ça fait rire ma femme. Je suis passionné d’horlogerie, de cigares cubains, je me déplace en moto. J’aime les belles choses, les matières qui se patinent. Je pense que le goût des choses dépend des gens avec qui on les partage et que nos fringues doivent montrer qui on est et raconter ce que l’on a vécu. On doit donc être à l’aise dedans, sinon, c’est un déguisement... Je suis aussi très à cheval sur la nutrition, je mange paléo, c’est à dire sans céréale et sans lait, des aliments vivants et frais. Je suis convaincu que notre aspect physique dépend à 80% de ce qu’il y a dans notre assiette et à 20% du sport et de la qualité de notre sommeil.
Ah oui, à mon avis, nous sommes définis par nos habitudes : le pire des maîtres le meilleur des esclaves.
Tu travailles dans quoi ?
Je travaille dans le cinéma et la fiction télé. J’ai deux casquettes, la première est celle d’assistant réalisateur, c’est à dire que j’organise les tournages, je synchronise les équipes (costume, image, son, effets spéciaux, dresseurs animaliers, cascadeurs...) en essayant de faire entrer les désirs du réalisateur dans l’enveloppe budgétaire du producteur. J’ai la chance de travailler sur des projets variés, d’époque, d’aventure, d’action... (Chefs pour France 2, Belle et Sébastien 3, Chambre Noire, Une vieille Maitresse (Catherine Breillat) le Da Vinci Code partie française...) La seconde est celle de scénariste et réalisateur. Je développe en ce moment une série dystopique en coécriture avec Mathieu Noel (Europe 1) produite par Bruno Solo.
Comment en es-tu arrivé là ?
Je me suis perdu, je me suis cassé la figure, je me suis relevé, je me suis trompé, j’ai été aveuglé par les mauvaises personnes, puis par les bonnes, et puis j’ai aperçu une étoile et je l’ai épousée.
Quand portes-tu des chemises ?
A chaque fois que je vais voir beau-papa ! Plus sérieusement sur les plateaux de tournage je suis habillé très workwear, car les journées sont physiques et salissantes. Tee-shirt, en laine ou en mélange de lin. Du coup, entre les tournages, j’aime bien profiter et me faire un peu plus chic, même si ce n’est que pour moi et trainer à la maison, c’est là que je porte des chemises. Formelles, blanches ou bleues, dans les soirées entre amis ou plus mondaines, ou en denim bleue ou militaires kakis en surchemises.
Comment définirais-tu ton style ?
Mon style est un mélange de tout le bazar d’influences qu’il y a dans ma tête. Il y a de l’élégance et du raffiné, avec des touches de rock, de cuir et d’usure, des matières texturées, brutes. Je n’aime pas les total looks, je trouve toujours cela faux. J’aime bien le mélange de style qui créé quelque chose d’unique et révèle la personnalité. Je porte une chemise formelle et un blazer avec des vans pourries et un jean slim. Un pantalon carotte Maharishi militaire avec des richelieux impeccables... J’aime beaucoup quand la mode détourne les vêtements de travail et militaires.
Mon look est encore en développement et est le fruit d’une réflexion constante sur ma personnalité, qui je suis, qui je veux être, ce que je veux renvoyer au monde, quel sentiment j’ai envie de provoquer. Je suis parti de loin, je n’achetais que des fringues en soldes, et les choisissais en fonction du degré de réduction. J’étais habillé moche et comme tout le monde... Puis j’ai changé et je me suis formé, j’ai découvert que le noir était une couleur, que ma taille était plus petite que je ne pensais, et que l’on pouvait s’exprimer avec les habits. J’ai aussi découvert un aspect éthique derrière la fabrication des habits, les scandales du coton pollué, des conditions de travail des ouvriers pour les grandes firmes du prêt-à-porter, et du gâchis des habits jetables de qualité médiocre.
Comment as-tu connu Hast ?
J’ai connu Hast via le blog Bonne-Gueule qui recommande la marque régulièrement.
Qu’est-ce qui rend Hast intéressante selon toi ?
Le rapport qualité prix rend Hast intéressant sur un produit d’usure comme les chemises. Et surtout l’éthique de fabrication, et l’aspect raisonnable de la chaine. Et puis surtout, la coupe est impeccable, les tissus solides et beaux.
Pourquoi as-tu souhaité participer au shooting ?
Moi qui ne suis pas du tout dans le milieu de la mode, mais qui m’y intéresse beaucoup, j’ai adoré l’initiative de l’équipe d’impliquer les clients en les invitant à participer à l’aventure.
Que retiens-tu de cette journée ?
J’étais ravi des rencontres : du staff Hast, mais aussi de mes pairs clients et maintenant ambassadeurs. Nous sommes très différents, mais il n’y avait que des gens intéressants. La marque rassemble autour de ses valeurs éthiques et de consommation raisonnable, c’est super !
Un dernier mot ?
“La classe internationale, c’est d’avoir des beaux habits” - Le grand détournement. Michel Hazanavicius.